La réponse à cette question ?
Une récente étude* menée par IWSR et Wine Intelligence, tord le cou aux idées reçues, quant à la consommation de vins des jeunes générations.
Etude menée par Wine Intelligence auprès de 1000 consommateurs de vin sur le territoire français, hors Corse et territoires ultra-marins
Les générations «Z» (18/24) et «Y» (25/39) ne s’abreuvent pas que de bières et de vodka !
Ils représentent environ 28% des buveurs de vin.
« Il n’y a pas de désaffection pour le produit comme on le craignait depuis les années 2000 » constate JP Perrouty de Wine Intelligence. « Néanmoins on distingue une vraie rupture générationnelle entre les 55+ et les autres ».
Plus on avance en âge plus la fréquence de consommation augmente.
Au-delà des chiffres, il ressort de l’étude que les principales motivations pour la consommation sont le goût du vin, les accords mets-vins et surtout le partage.
Des valeurs qui transcendent les générations.
En revanche, les différences entre les tranches d’âges se traduisent en « couleur ».
Plus on avance en âge, plus on privilégie le rouge. Le choix s’avère plus équilibré chez les plus jeunes avec une surconsommation de rosés chez les «Z» et globalement une préférence pour les blancs pour les «Y».
Par ailleurs, « les gens ne connaissent pas les cépages. En fait ils ne savent pas ce qu’ils achètent (sic !) mais ils se rappellent ce qu’ils ont goûté » estime JP Perrouty.
Bien ancrés dans l’inconscient collectif, Bordeaux et Champagne gardent toutes les faveurs. Les bulles semblent même être particulièrement appréciées chez les plus jeunes avec une consommation diversifiée (cocktails notamment).
L’étude constate également (et sans surprise) une sensibilisation accrue pour les labels environnementaux chez les jeunes consommateurs. Le logo AB se révélant le plus incitatif.
« En définitive, on peut en déduire que le vin reste solidement ancré dans notre culture malgré une vraie rupture de consommation entre les générations » conclut JP Perrouty.
Cet « ancrage culturel » qui englobe toutes les générations, sera-t-il suffisamment fort pour résister à l’irrésistible flambée des prix qui ne manquera pas de toucher la filière viticole.
Patrick Langlais
Tel est probablement tout l’enjeu de l’année qui s’annonce !
