Les principaux intéressé(e)s répondent …
…Du côté de Cheverny,
Elodie DARIDAN ( Domaine DARIDAN – AOP Cheverny/Cour-Cheverny) me dit :
« 2022 est un millésime riche avec beaucoup de matière. Des quantités limitées (résultat de la conversion en bio) avec une belle concentration. Contrairement à 2021, la vigne n’a pas souffert des intempéries (gel, maladie…). Une belle année en perspective ! »
En partant vers l’ouest,
vers Amboise et Tours, Mme Carli (propriétaire du Château de Fontenay – AOP Touraine & Touraine Chenonceaux) m’explique :
« une année intéressante tant au niveau quantitatif que qualitatif. Pas de gel, pas de grêle et un peu de pluie 3 semaines avant les vendanges nous ont permis d’avoir une jolie récolte. Au final un millésime satisfaisant et prometteur ».
Plus à l’est, vers Bourges,
sur l’AOP Menetou-Salon, Pauline (du Domaine PELLE) s’enthousiasme :
«nous sommes très contents ! 2022 a donné de belles quantités et une excellente qualité. Les grosses chaleurs nous ont obligés à vendanger dès le 31 août mais l’état sanitaire des vignes était parfait. Nos rouges en Pinot noir ont eu des rendements corrects et donné des jus sur le fruit. Les blancs quant à eux montrent une belle acidité et malgré la sécheresse, un taux alcoolique tout à fait correct. Au final un très beau millésime, à retrouver dès mai/juin 2023). »
Non loin de là,
Maroussia Wilk-Tatin (propriétaire du domaine Tatin – Quincy/Reuilly) tient à peu près le même discours :
« des vendanges très qualitatives et un état sanitaire parfait. Un millésime solaire (un peu comme 2021) avec des vendanges débutées dès le 1er septembre. Pour les blancs, d’excellents rendements avec des vins qui seront puissants tout en restant sur le fruit. Sur l’appellation Reuilly, les rouges ont eu des rendements assez faibles (caractéristiques du Pinot) mais de la puissance et une belle matière. »
Beaucoup plus au sud,
du côté des Baux-de-Provence, Léna (du château ROMANIN – AOP Alpilles) commente :
« une année très chaude et sèche, mais la pluie pendant les vendanges a permis de réguler la production qui reste finalement cohérente avec les années précédentes. Cela va donner des blancs frais et sur le fruit avec une belle acidité et des rouges puissants, structurés et tanniques. [Au moment de la rédaction des ces lignes, les cépages utilisés dans la conception des rosés n’étaient pas encore déterminés]. »
A quelques encâblures de là,
sur l’AOP Coteaux d’Aix, Christine PAUTUT (responsable clientèle particuliers) s’exclame :
« une année incroyable avec de gros rendements ! Malgré la sécheresse, notre système d’irrigation a permis de réguler la production, en évitant une trop grande concentration (qui reste en ligne avec les millésimes précédents). De très beaux jus, avec beaucoup de finesse et une grande richesse aromatique. Cette belle production va nous permettre d’étendre la gamme avec des nouveautés autour de vins en mono-cépage. »
Finalement,
après une année 2021 particulièrement compliquée pour la majorité des acteurs de la viticulture, 2022 s’apparente, globalement, à une bouffée d’oxygène malgré la sécheresse et pour certaines régions, des aléas climatiques désastreux.
Patrick Langlais
